16 décembre 2010

Les Marquises POLYNESIE FRANCAISE

A la différence des Tuamotu, il n’y a pas de barrière corallienne ni de lagon pour nous protéger du grand large aux Marquises, nous mouillons au pied des falaises, dans les petites baies les mieux abritées du vent et de la houle puissante.
Anciens volcans dont les caldeiras immenses et déchiquetées côtoient les nuages, toutes les îles Marquisiennes présentent des paysages de montagne spectaculaires. Les îles du Sud sont très vertes, les îles du Nord plus arides.

La baie d’Hanavavé à Fatu Hiva, la célèbre baie des Vierges (un i aurait été ajouté par les missionnaires), vue depuis le cata et depuis les sommets environnants.


La baie d’Omoa à Fatu Hiva.
La côte Sud de Tahuata.
La côte Sud de Ua Huka.
L’île aux chevaux (sauvages). Pour l’anecdote, les Marquisiens ont donné un nom Marquisien au cochon, mais la vache est un cochon avec des cornes, et le cheval … un cochon qui court vite !!!
Quel confort ! Un quai pour aborder en zodiac ! A Vaipaee sur l’île de Ua Huka.
Il n’est pas rare en l’absence de quai ou de digue protectrice, d’avoir à aborder, dans les vagues, une plage de galets … Evidemment pas d’appareil photo pour immortaliser l’arrivée ! Sur cette photo la houle est très clémente !
Voici la barge qui vient décharger sur la plage dans les rouleaux, le frêt du cargo Taporo IX à UaHuka. Le cargo, lui, attend au mouillage dans la baie.
Les Marquisiens sont fiers, accueillants et ont une âme d’artiste, beaucoup d’hommes sont sculpteurs de Tiki, représentation de Dieu Guerrier.
Les femmes font des Tapa. A l’origine le TAPA est le vêtement traditionnel confectionné avec une large lamelle d’écorce de certains arbres comme le mûrier, le banian et l’arbre à pain. Battu pour être mis à plat le tapa est décoré de motifs peints avec des pinceaux de cheveux liés et le jus noir d’un fruit pressé.
L’art jusqu’au bout des doigts !! Ici une main de femme dont les motifs symbolisent les activités de cuisinière.
Des tatouages magnifiques donnent l’identité de ceux qui les portent. Timau TEAPUAOHIVA est très fier de montrer les siens.

Les femmes savent se parer de fleurs, comme ici le célèbre Tiaré au parfum envoûtant.

Partout dans les montagnes, les anciens MEA’E, site religieux de plein air, où sont dressés les Tiki, dont le Mana (esprit, force, pouvoir) est toujours présent, trace d’une ancienne civilisation riche, malheureusement presque totalement éradiquée par nos missionnaires.




Gauguin, Brel et bien d’autres encore ont rêvé ici.

15 novembre 2010

Repas d'anniversaire POLYNESIE FRANCAISE

La nature polynésienne est généreuse, de l’entrée au dessert elle procure tous les ingrédients d’un excellent repas.
Les moas, escargots de mer, de très gros bulots en fait, se ramassent en bordure de platier près de la vague déferlante, on brise les coquilles sur place à coups de pierre de corail, on ôte l’opercule, c'est moins lourd à ramener.

Coupés en petits morceaux les moas sont passés rapidement à la poêle avec beurre et aïl, et servis encore bien chauds en entrée. Quelques langoustes arrosées de citron vert viennent compléter les amuse-gueule …
Les entrées sont complétées par le tupu, le cœur de palmier frais. Il faut abattre un jeune palmier, ouvrir la tige déjà ligneuse dans le sens de la longueur et sortir la partie centrale encore tendre qui se déguste crue telle quelle, un régal.

Passons aux choses sérieuses, le Kaveu (prononcer kavéou), ou crabe de cocotier, s’attrape à la main de nuit, grâce au piège traditionnel : une noix de coco ouverte, attachée près de son trou, il ne peut résister à son unique nourriture et comme il est capable d’ouvrir une noix de coco avec ses pinces et ses pattes il vaut mieux être prudent en l’attrapant et ne pas laisser traîner un doigt ! Ce kaveu est un excellent grimpeur, mais nous ne le laisserons pas fuir, il va passer à la casserole. C’est délicieux avec une chair très légèrement grasse à saveur de coco. Quant à sa réserve de graisse, c’est étonnant : sur un toast, l’aspect et le goût du foie gras !
Le voilà cuit avec « un rouleau » de cœur de palmier.
Ensuite pourquoi pas une dorade coryphène Mahi Mahi, qui peut se déguster crue, coupée en cube, simplement lavée à l’eau de mer et arrosée de citron vert, ou encore grillée, ou au four.

Le uru ou fruit de l’arbre à pain cuit à l’étouffée sous la braise ou cuisiné en frites accompagne agréablement le poisson.
Quelques fruits frais pour terminer.

L’eau d’une noix de coco fraîche pour se désaltérer.
Bon finalement il faut que l’on vous dise pour l’anniversaire de Pascal en fait, nous avons été invités …
… A manger du sanglier …
accompagné de riz, salade de pomme de terre et frites, il ne faut pas se laisser abattre, le polynésien ne plaisante pas avec la nourriture, manger c’est sacré (!) Une bonne Hinano, bière locale bien fraîche, pour arroser le tout.
Et sans oublier le gâteau au chocolat que nous avions apporté …











15 octobre 2010

Tuamotu POLYNESIE FRANCAISE

Les habitants des Tuamotu, les Paumotu, ont une conscience aigue de la précarité de la vie. Ils savent que l’océan peut se déchaîner et engloutir, le temps d’un cyclone, la mince bande de terre : l’anneau corallien, sur lequel ils vivent.
Nous avons entendu dire que certains Paumotu, ont eu la vie sauve parce qu’ils ont résisté, accrochés au tronc d’un cocotier pendant les longues heures de tempête, attendant que l’océan enfin calmé se retire et libère leur terre.
C’est un tableau bien sombre, mais il aide à comprendre l’incroyable joie de vivre dans l’instant, le présent qui est seul palpable, et que chaque individu ressent de toutes ses fibres. On naît Paumotu, on ne le devient pas.

Et quand on ne l’est pas, on peut quand même essayer de s’imprégner de la magie de ces paysages spectaculaires, accroché à un crayon ou à un pinceau, agrippant fermement le carton à dessin, la toile que le vent veut arracher, de longues heures et avec toutes ses fibres, afin de capturer ces paysages splendides et sauvages.

Au calme, le lagon affiche les turquoises et les verts dorés des cocotiers.



Vers l’océan, le platier, site naturel incroyable, éco-système complexe, constitué de coraux morts et fossilisés s’étalant à perte de vue.






Roches chaotiques entassées aux tons gris et blancs sur lesquelles la lumière, suivant les différentes heures du jour, allume des bruns, des roses, des violets, des bleus.







Et toutes les couleurs de l’arc en ciel …

Je m"appelle STEEL BAND et je suis

Ma photo
J'ai 43 pieds, c'est pratique pour voyager, je suis épris de liberté. Avec mon capitaine, je peux vous emmener au bout du monde.