23 juillet 2007

Jour et nuit aussi MAROC

Ce sont les derniers jours à Cap de l’Eau, en remerciement pour leur chaleureux accueil, nous avons organisé à bord de Steel-Band des moments privilégiés pour nos amis. Sorties en famille vers les « plages rouges », sortie pêche à la traîne de jour. Et puis cette mémorable sortie de nuit.

Départ vers 18h, hommes et matériel prêts, deux palangrottes, cinq pêcheurs avertis, une cantinière à bord. Poissons tremblez !



Nous faisons route sous voile, au large des îles Chafarinas, vers le point stratégique proposé par Jean-Paul : 70m de profondeur. A bord, il reste à accrocher les appâts sur chaque hameçon, 40 bouts de tentacules de poulpe pour l’une, 60 sardines fraîches pour l’autre, Jean-Paul et Zdravko s’attellent à la tâche. Jamel et Chakib, animent la discussion. La nuit tombe progressivement.



Les deux palangrottes sont prêtes, et sur le point d’être larguées à l’aide de deux bobines de nylon tressé. Des bouées signaleront leur emplacement à la surface de l’eau. Le premier rouleau décide de se dérouler à sa manière : mauvais présage ? Non !Jean-Paul et Jamel le remettent dans son droit chemin. Tout est en ordre.



Les deux palangrottes sont larguées, Steel-Band s’éloigne, laissant opérer les appâts. Nous dînons à bord.



Trois heures plus tard, une barque équipée de lamparos, s ‘approche de NOS palangrottes ! Un bateau de pêche la suit.

La technique de pêche locale consiste à attirer le poisson avec la barque équipée de puissants projecteurs -les lamparos-, un bateau de pêche, lui tourne autour en réduisant peu à peu ses cercles, pour forcer les poissons à se rassembler vers la lumière. Puis quand le moment est venu, le gros bateau, aidé par une petite barque de pêche (donc trois bateaux en tout pour cette manœuvre), met un filet à l’eau, et ramasse le poisson.

Donc voilà qu’un tel trio s’approche de NOS palangrottes : soit les pêcheurs ont vu nos bouées, et, ni vu ni connu, récoltent le tout, soit ils ne les ont pas vues, et ils récoltent tout de même le tout : dans leurs hélices. Nous revenons vers nos bouées.
Notre approche n’est pas comprise : ils n’ont effectivement pas vu les bouées ! Du coup nous les gênons, pour nous éloigner, le gros bateau de pêche donne à ses mouvements circulaires, des avancées agressives et intimidantes vers Steel-Band, qui attend sagement près de ses bouées.
En arabe les pêcheurs nous crient : « vous êtes trop près ! »
A bord, Jamel répond : « Nous avons des palangrottes ici ! » .

Les pêcheurs ont enfin compris, et s’éloignent. Il est maintenant temps, quatre heures plus tard de remonter les palangrottes.



Déception, pas une prise ! Le chahut précédent a dû effaroucher les victimes potentielles.

Zdravko récapitule : « Bons capitaines, bon bateau, bon matériel, bon endroit, alors ? »
Martine l’aide : « Une femme à bord ! ».
Tout le monde s’esclaffe !

Heureusement une fois n’est pas coutume, n’oublions pas les fameuses prises de Zdravko, expert en apnée





4 heures entre la pêche et l’assiette : imbattable.
Dîner délicieux, accompagné de tomates et de ce fameux mélange à base de rosé et de fruits, que le réfrigérateur fabrique tout seul à volonté !
Space, le gentil doberman, se régale des restes, son flair est infaillible : il n’accepte que le poisson du jour !



Le départ est imminent, au revoir les amis, nous nous reverrons.





Après une dernière escale à Nador pour les papiers de sortie du Maroc, nous larguons les amarres et voguons vers les Baléares.
La météo avait annoncé un vent d’ouest, c’est l’idéal pour traverser la mer d’Alboran, moins de vagues, le vent nous porte. La surveillance est constante, en effet, il nous faut traverser successivement les « rails » montant et descendant des cargos. Nous nous relayons, jour et nuit, pas vraiment 50/50, mais plutôt quelque chose comme 70/30. Le capitaine prend grand soin de sa cantinière.
Puis nous entrons en Méditerranée, le trafic se calme, mais la vigilance est de mise. Le vent faiblit et passe au nord, nous voilà au près, le courant cède du terrain, nous rentrons dans le golfe de Cartagène et rasons les caps rocheux au lever du jour, puis entamons une dernière traversée entre cap de la Nao et les îles. Finalement nous gagnerons les Baléares plus vite que prévu et sans escale.


Le trajet est rythmé JOUR ET NUIT aussi.





Arrivée à Formentera aux Baléares 2 jours et demi plus tard.

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J'ai 43 pieds, c'est pratique pour voyager, je suis épris de liberté. Avec mon capitaine, je peux vous emmener au bout du monde.