15 décembre 2009

Kuna Yala PANAMA

4000 ans avant notre ère, leurs ancêtres ont quitté l’Asie et sont arrivés par le détroit de Béring sur un continent qu’ils ont appelé Abia Yala « le pays du peuple », Christophe Colomb, s’est obstiné un moment à l’appeler Chine ! Nous l’appelons Les Amériques. Installés jadis dans l’actuelle Colombie, ils fuient devant les envahisseurs Espagnols vers l’actuelle province du Darien à l’est du Panama, chassés encore ils se réfugient vers la côte et les îles du Nord Est, là ils fondent le Kuna Yala, le pays des indiens Kuna.
Le Kuna Yala est une région du Panama, mais, autogérée par les seuls indiens. Aucun non Kuna ne peut s’y installer ou acheter la terre. Les mariages mixtes ne sont pas autorisés ou du moins pas sur le territoire Kuna. On parle le Kuna et quelques fois l’espagnol.
Géographiquement le Kuna Yala est une mince bande de terre côtière et plusieurs centaines de petites îles « une pour chaque jour de l’année » dit-on ici. La navigation est difficile à cause des barrières de corail qui dessinent un véritable dédale frangé de vagues déferlantes.











Les Kunas ont construit leurs villages sur les îles. La maison traditionnelle est une hutte construite en bois et couverte de palmes de cocotiers, à l’intérieur le strict nécessaire sur sol de terre battue, salle d’eau et wc sur pilotis au-dessus de l’eau (ainsi que la porcherie).



Les maisons se serrent autour du Congreso, la plus grande construction, où le Sahila, le chef, et son conseil, reçoivent, installés dans des hamacs, les doléances des villageois.


Dans la plupart des villages, il n’y a ni eau courante ni électricité, mais peu à peu des canalisations sous-marines apportent l’eau du continent (au milieu de la rue), les plaques solaires apparaissent (poteau blanc) et l’électricité alimente les télévisions, le téléphone portable a fait son apparition. Le saut du moyen age au 21ème siècle est rude a avaler en 15 ans …






Les Kunas pêchent et se déplacent d’îles en îles avec leur Ulu, pirogue à voile gouvernée à la rame. Le soir les bateaux sont mis à sec sur cales près des maisons.









Les indiens vivent de la production de la noix de coco, les cocoteraies, appartenant à toute la communauté, couvrent toutes les îles dont certaines sont habitées par la seule famille chargée de l’entretien.


Peu à peu le tourisme prend de l’ampleur, les Kunas ont bien compris leur intérêt. Certaines îles à cocotiers se transforment en îles-hôtel-paillotes, désservies par des lanchas à moteur qui amènent pour quelques heures ou quelques jours, les touristes arrivés en 4X4 sur la côte . Les voiliers des grands voyageurs, nombreux aujourd’hui à fréquenter la zone, sont taxés pour ancrer (!), pour visiter les îles-village, pour prendre des photos, … Par le congreso tout puissant!





Nous sommes heureux d’avoir parcouru ce territoire hors du temps, avant que la déferlante touristique ne détruise comme partout sur notre petite planète, les traditions ancestrales, la gentillesse des adultes et le sourire des enfants.

2 commentaires:

club41 a dit…

coucou les amis,

que c'est beau, que c'est beau ????
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes.
Les chatons vous embrassent très fort.

Dominique et Marie-thé

TD a dit…

C'est bon de te voir ainsi que Dédé dans votre vos tenues d'Adam !

Je m"appelle STEEL BAND et je suis

Ma photo
J'ai 43 pieds, c'est pratique pour voyager, je suis épris de liberté. Avec mon capitaine, je peux vous emmener au bout du monde.